Plus de 400 migrants en détresse secourus dans le désert du Sahara

Plus de 400 migrants abandonnés dans le désert lors d’une traversée à pied ont été recueillis par les équipes de recherche et de sauvetage le long de la frontière entre le Niger et l’Algérie, d’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

On ignore si les migrants secourus ont été refoulés à la frontière algérienne. Des groupes de défense des droits de l’homme ont précédemment déclaré que des migrants ont été abandonnés dans cette région isolée par les autorités algériennes.

Les migrants secourus viennent de 13 pays, dont le Mali, la Guinée et le Sénégal. La plupart d’entre eux ont été emmenés dans un camp de transit où ils pourront recevoir de la nourriture, de l’eau et une assistance médicale.

Le Niger est un pays de transit pour des milliers de migrants qui se rendent en Libye et en Algérie, dans le but de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. L’itinéraire saharien est notoirement dangereux pour les migrants. Outre les températures très élevées et le manque d’eau, les migrants sont souvent abandonnés dans le désert par les passeurs et les conducteurs.

Selon l’UE, le Niger est devenu l’une des principales voies de passage pour les migrants pauvres, 90 % des migrants d’Afrique de l’ouest traversant le pays. Les migrants dépensent souvent jusqu’à 24 000 dollars pour se rendre en Europe. Il paraît que les passeurs arrivent à convaincre de nombreuses personnes, en leur promettant faussement un voyage sûr et bon marché, et un emploi à leur arrivée en Europe.

Ce groupe de migrants n’est pas le premier à avoir été retrouvé perdu dans le désert du Sahara. En juillet, l’OIM a déclaré avoir sauvé près de 400 personnes abandonnées à la frontière entre le Niger et l’Algérie.

En 2015, le Niger a introduit une loi rendant le passage clandestin de personnes passibles d’une peine d’emprisonnement maximale de 30 ans. L’armée nigérienne a également intensifié les patrouilles dans le désert.

Près de 300 passeurs ont été arrêtés, et 170 camions utilisés pour le transport de migrants ont été confisqués en 2016 au Niger, ce qui a entraîné une augmentation des prix pour le trafic de migrants, un nombre accru d’enlèvements et le passage par des voies plus dangereuses pour ceux qui tentent le voyage.

TMP – 02/10/2018

Source de la photo : www.enca.com. Légende de la photo : Des migrants secourus dans le désert nigérien