Journée de sensibilisation du Projet Migrant à Niamey

Le Projet Migrant au Niger, en partenariat avec l’ONG Aide à l’Information Communautaire (AIC), a organisé une journée de sensibilisation sur les dangers de la migration irrégulière, le 18 novembre dernier. L’événement a eu lieu dans le quartier Koira Kano de Niamey, dans le cadre de la campagne d’information du Projet Migrant lancée au mois de septembre.

Une centaine de personnes ont participé à l’événement, dont près de 80 migrants, parmi lesquels des nigériens, mais aussi des migrants originaires d’autres pays de la région, et, actuellement en transit au Niger.

« L’objectif de cette activité est de sensibiliser les migrants refoulés ou en transit au Niger aux dangers liés à la migration irrégulière», a dit Abubakhr-Yasser Moussa, coordonnateur du Projet Migrant au Niger. Il a également rappelé la croissance des flux migratoires, ainsi que les enjeux et les défis qui y sont liés.

« Les migrants quittent leurs pays d’origine pour cause de précarité ou des raisons sécuritaires. Ils refusent leur mode de vie traditionnel pour le rêve d’un avenir meilleur à l’étranger. Cela, malgré les risques encourus, l’incertitude et les abus auxquels ils font face au cours de leur trajet migratoire », a affirmé Moussa.

Le Projet Migrant a initié cette campagne d’information sur le constant du manque d’informations fiables et actuelles, mises à disposition des migrants potentiels et de ceux sur la route. Des recherches menées par le Projet Migrant, montrent qu’un grand nombre de personnes décident de prendre le chemin de la migration irrégulière sur la base de rumeurs et de fausses informations, souvent véhiculées par les passeurs.

Le but de la campagne est donc d’alerter les migrants sur les risques réels auxquels ils sont exposés pendant le voyage, ainsi que les conditions de vie, souvent très dures, dans leurs pays de transit et d’accueil. Il est également question de fournir des informations sur les conditions à remplir pour une migration légale.

Souley Mallam Moussa Madani, conseiller du Projet Migrant, a présenté à l’assistance quelques-unes de ces alternatives, dont des bourses d’études et des possibilités de formation professionnelle, disponibles pour les migrants, avec le soutien de différentes organisations internationales. « Il s’agit là des alternatives légales et sûres pouvant mettre le migrant à l’abri de nombreuses péripéties », a affirmé Madani.

Des migrants ont à leur tour pris la parole pour partager leurs expériences. L’événement s’est conclu dans une atmosphère détendue, animée par la prestation d’un migrant, artiste érythréen, qui a émerveillé l’assistance avec la musique traditionnelle de son pays.

TMP 23/11/2018