Le ministre autrichien de la défense demande à l’UE de renforcer les contrôles aux frontières

Mario Kunasek, le ministre autrichien de la défense, a exhorté les autres États membres de l’Union européenne (UE) à soutenir un plan qui permettrait aux forces armées de l’UE d’aider les gardes-frontières, pour empêcher les migrants d’entrer dans l’UE.

Selon Reuters, cette suggestion a été faite au cours d’une réunion récente des ministres de la défense de l’UE à Vienne. Après la réunion, M. Kunasek, qui est membre du Parti de la liberté, un parti hostile à l’immigration, a déclaré qu’il y avait eu une discussion « positive » de l’idée.

« Nous devons protéger nos frontières de manière efficace », a-t-il ajouté.

L’Autriche tente d’utiliser sa présidence de l’UE pour s’assurer qu’il n’y aura pas de répétition de la crise migratoire de 2015, durant laquelle plus d’un million de migrants sont arrivés en Europe. Cependant, d’autres pays européens ne sont pas convaincus par la proposition de l’Autriche.

« Il y a très peu de manières dont l’armée, même en théorie, peut être utilisée dans les zones frontalières, » a expliqué le ministre de la défense de l’Estonie Juri Luik à Reuters. « S’il n’y a pas de conflit militaire, tout peut être traité par la police, » a-t-il ajouté.

Au cours de la réunion des ministres de la défense, l’Italie a également exigé que les autres pays de l’Union européenne ouvrent leurs ports aux navires qui ont secouru des migrants en Méditerranée, menaçant, dans le cas contraire, de retirer son soutien à l’opération Sophia, la mission navale de l’UE contre le trafic de personnes.

« Il n’est plus possible que l’Italie soit le seul port de débarquement et qu’elle accueille tous les migrants secourus en mer, » a dit la ministre de la défense italienne Elisabetta Trenta.

La demande italienne fait suite à plusieurs cas dans lesquels l’Italie a refusé des navires de sauvetage, à moins que d’autres pays de l’UE ne s’engagent à accueillir les migrants à bord. Toutefois, au cours de la réunion, aucun autre pays de l’UE n’a proposé d’ouvrir ses ports comme alternative à l’Italie pour l’opération Sophia.

« L’objectif d’aujourd’hui n’était pas de promettre des ports», a déclaré la représentante de l’Union pour les affaires étrangères Federica Mogherini, en ajoutant qu’il reste une volonté politique de trouver une solution.

TMP, 30/09/2018

Crédit photo : Jürgen Fuchs. Légende de la photo : Mario Kunasek, le ministre autrichien de la défense.