Un demandeur d’asile est quelqu’un qui a fui son pays à cause de persécutions ou de dangers graves, et qui demande une protection internationale et le statut de réfugié dans un autre pays. En savoir plus sur les demandeurs d’asile et d’autres termes clés de la migration.

Les procédures d’asile varient à travers l’Europe, selon la législation nationale de chaque pays. Cependant, la loi sur le droit d’asile de l’Union européenne signifie que les États membres doivent protéger les droits des demandeurs d’asile. Cela signifie que toutes les personnes qui en ont besoin ont droit à un processus de demande d’asile équitable, et les pays sont tenus de fournir un logement et les produits de première nécessité aux demandeurs d’asile. Dans certains cas, les demandeurs d’asile reçoivent des bons d’achat, mais rarement des paiements en espèces. 

Le processus de demande d’asile peut prendre beaucoup de temps. Bien qu’officiellement la plupart des pays visent à résoudre les cas dans les six mois, en réalité ils prolongent souvent cette période, en particulier quand il y a beaucoup de demandes. 

Les demandes d’asile peuvent être difficiles et complexes. Bien que certains candidats réussissent, d’autres se voient refuser l’asile, ce qui signifie qu’ils doivent quitter le pays où ils ont présenté une demande de protection internationale. Dans certains cas, ils sont placés dans des centres de détention jusqu’au moment où ils sont renvoyés dans leur pays d’origine. Les demandeurs d’asile dont la demande a été rejetée ont le droit de faire appel contre la décision. Ceux qui obtiennent l’asile reçoivent un permis de séjour qui leur permet de travailler pour une durée limitée avant que leur cas soit examiné.

L’Allemagne a renforcé ses lois sur l’immigration en mai 2017. La procédure de demande d’asile a été accélérée et les autorités peuvent maintenant expulser les demandeurs plus facilement, surtout s’ils ont fait de fausses déclarations dans leur demande. Le Bureau fédéral des migrations et des réfugiés est autorisé à examiner le téléphone mobile du demandeur d’asile ou d’autres appareils électroniques pour vérifier son identité et peut transmettre des données personnelles à la police.

Le règlement de Dublin, une loi européenne, stipule que les demandeurs d’asile sont la responsabilité du premier pays européen qu’ils atteignent. Cela signifie que s’ils sont arrivés dans un État européen et sont ensuite allés dans d’autres pays, ils sont renvoyés dans le premier État dans lequel ils sont arrivés. Le règlement de Dublin signifie également que les demandeurs d’asile ne peuvent pas choisir le pays qui examinera leur demande d’asile, le pays où ils vont vivre ou l’endroit où ils seront placés dans ce pays. Près de 80 pour cent des demandes d’asile qui échouent sont un résultat de ce règlement, comme beaucoup de migrants ne savent pas qu’ils doivent faire leur demande d’asile dans le premier pays européen qu’ils atteignent.  

Mais le règlement de Dublin peut également aider les migrants à se réunir avec les membres de leur famille dans un autre pays de l’UE, si ces membres de leur famille ont reçu le statut de réfugié ou ont une demande d’asile en attente. Selon le règlement, si vous demandez l’asile dans le premier pays de l’UE que vous atteignez mais que vous avez de la famille qui vit déjà dans un pays différent, vous pouvez demander  que votre demande d’asile soit traitée dans le pays où vit votre famille. Donc, si vous arrivez en Espagne, mais que vous voulez être réunis avec votre famille en France, vous pouvez demander l’asile en Espagne (parce que c’est le premier pays de l’UE que vous avez atteint) mais demander à ce que votre demande d’asile soit transférée aux autorités françaises pour des raisons de regroupement familial. Mais vous devez faire votre demande d’asile dans le premier pays de l’UE où vous arrivez.

Le règlement de Dublin a également des dispositions particulières pour les mineurs non accompagnés. Toute personne de moins de 18 ans est considérée comme un enfant, et doit être prise en charge par l’État de l’UE où elle demande l’asile. Mais si la jeune personne a de la famille dans un autre pays de l’UE, sa demande doit être transférée dans ce pays pour qu’elle puisse être avec sa famille pendant le processus de la demande d’asile. Cependant, en réalité, la jeune personne doit prouver qu’elle a vraiment moins de 18 ans, ce qui peut être très difficile. Et même si elle peut prouver son âge, le système pour la transférer dans le même pays ou sa famille réside peut prendre beaucoup de temps.

Les migrants économiques se rendent volontairement dans un autre pays afin d’améliorer leur qualité de vie. Ils n’ont pas droit à l’asile et ils ne peuvent pas rester en Europe s’ils sont entrés de façon irrégulière. De nombreux migrants économiques se rendent en Europe parce qu’ils croient qu’ils y gagneront plus d’argent, mais ils ont du mal à trouver un emploi pour rembourser leurs dettes ou envoyer de l’argent à leur famille.

Si certains migrants réussissent à trouver un emploi à l’étranger, d’autres ont du mal à accéder au marché du travail. 

Le marché européen de l’emploi est très formel. Les demandeurs d’emploi doivent avoir des documents officiels, tels que des passeports, des diplômes et un visa de travail pour trouver un emploi. Il est illégal pour les entreprises d’employer des personnes sans permis de travail valide. Il existe des organismes chargés de faire respecter la loi qui effectuent régulièrement des inspections pour s’assurer que les entreprises n’ont pas d’employés qui n’ont pas les papiers nécessaires. 

Le taux de chômage est élevé dans certains pays européens, en particulier pour les jeunes qui ont peu d’expérience, de formation ou de qualifications. Souvent, les migrants n’ont pas les compétences nécessaires pour trouver du travail en Europe parce que le type d’emplois disponibles diffère de leur pays d’origine, et les qualifications de l’étranger ne sont pas nécessairement reconnues par les employeurs. Pour trouver du travail, il est important de savoir parler et écrire dans la langue du pays de destination.

Bien que les emplois en Europe soient en général mieux payés que dans les pays d’Afrique de l’Ouest, le coût de la vie est également plus élevé. Le coût de la vie quotidienne en Europe, tels que l’hébergement, les transports et l’alimentation, est très élevé. Par exemple, l’Office fédéral de la statistique en Allemagne estime que la moyenne mensuelle des dépenses des ménages en Allemagne est de 859 euros (971 dollars US). En savoir plus sur les risques financiers de la migration irrégulière.

En vertu de la législation de l’Union européenne, les demandeurs d’asile doivent avoir un logement. Si l’hébergement des demandeurs d’asile peut atténuer une partie de la pression financière, les migrants qui sont logés doivent souvent relever d’autres défis. Les demandeurs d’asile ne disposent en général d’aucun choix quant à l’endroit où ils sont envoyés et sont parfois déplacés d’un endroit à l’autre. Certains peuvent être hébergés dans des régions éloignées ou loin d’amis ou de parents qui vivent dans le pays d’accueil. Par conséquent, de nombreux migrants se sentent isolés dans ces hébergements. Une fois que les demandeurs d’asile se voient accorder le statut de réfugié, dans de nombreux cas, ils perdent leur droit de séjour dans les centres d’asile et doivent trouver et payer pour leur propre logement. 

Les migrants en situation irrégulière n’ont pas droit à une aide au logement, ce qui signifie qu’ils sont chargés de trouver un point de chute dès leur arrivée en Europe. Comme il y a une pénurie de logements sociaux dans certains pays européens, les migrants peuvent avoir à louer des propriétés privées. Celles-ci sont chères et exposent de nombreux migrants à l’exploitation par des propriétaires qui louent des logements insalubres à des prix élevés. 

De nombreux migrants se rendent en Europe par des itinéraires dangereux, qui mettent leur santé et leur sécurité en danger. Beaucoup de migrants irréguliers et de demandeurs d’asile qui arrivent en Europe ont besoin de soins médicaux et de soutien psychologique. 

Les demandeurs d’asile et les migrants irréguliers ont un accès très restreint aux soins de santé gratuits dans de nombreux pays européens. En général, les migrants en situation irrégulière ne peuvent recevoir un traitement gratuit que s’ils ont un problème de santé urgent et qui met leur vie en danger. Sinon, ils doivent payer pour l’assistance médicale et les prix peuvent être très élevés.

L’enseignement universitaire n’est pas normalement gratuit en Europe. Si certains migrants peuvent avoir le droit de faire une demande de bourse universitaire ou de visa étudiant qui permet d’étudier en Europe, d’autres ne peuvent pas payer les frais de scolarité élevés dans les universités européennes. Cela rend difficile pour les migrants d’obtenir les qualifications et les compétences nécessaires pour accéder à des emplois des emplois hautement qualifiés et bien rémunérés. En conséquence, de nombreux migrants ont du mal à gagner assez d’argent pour subvenir à leurs besoins. En savoir plus sur la manière d’accéder à l’éducation en toute sécurité et en toute légalité.

Les migrants qui ont étudié dans leur pays d’origine doivent apporter les documents officiels de leurs établissements universitaires pour prouver leurs qualifications et trouver un emploi. Certains employeurs ne reconnaissent pas les qualifications étrangères. Cependant, les migrants peuvent payer pour que leurs qualifications soient traduites et validées en Europe. 

L’intégration dans la société européenne peut être difficile. Si certains migrants se sont adaptés à leur nouvelle vie en Europe, d’autres ont du mal à s’intégrer en raison de barrières linguistiques et culturelles, et peuvent faire l’objet de discriminations de la part des membres de la communauté locale. De nombreuses familles de migrants trouvent difficile de s’intégrer dans leur nouvelle culture tout en conservant les valeurs culturelles de leur pays. 

Certains migrants espèrent faire venir leurs familles en Europe une fois qu’ils sont autorisés à rester. Bien que certaines de ces demandes réussissent, les requêtes de regroupement familial font l’objet de procédures longues et rigoureuses. En savoir plus sur le regroupement familial. 

Certains migrants irréguliers peuvent être arrêtés par les autorités en Europe et renvoyés dans leur pays s’ils n’ont pas droit à l’asile ou s’ils sont entrés dans un pays européen sans un visa valide. Par exemple, en 2018. l’Allemagne a expulsé 27 000 demandeurs d’asile déboutés Elle   a mis en place des Ankerzentren (centres d’ancrage) dans certains États où les demandeurs d’asile peuvent être détenus jusqu’à 18 mois, pendant que leurs demandes sont en cours de traitement.

Il peut être difficile pour les rapatriés de se réinsérer dans leur communauté d’origine, surtout s’ils ont passé de nombreuses années à l’étranger, et certains migrants peuvent faire l’objet de discriminations. 

Lorsque les tentatives de migration irrégulière échouent, les migrants expriment des sentiments de regret. Ils signalent souvent que leurs proches sont en colère contre eux d’avoir gaspillé du temps et de l’argent pour un voyage raté.